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 23 novembre

Mardi
23 novembre 1897

A L'ÉLYSÉE.

Le Président de la République a donné audience, hier matin, à M. Lozé, ambassadeur de France. Il a reçu, en outre les généraux Jamont, Pierron, Varaigne, Brault; le vice amiral Puech, les généraux Chedeville, Donop, Niel, Pamard M. Chailley-Bert, M. Zurlinden, conservateur des forêts à Rouen.

M. Carrier-Belleuse et les membres du bureau de la Société internationale des artistes ont demandé au Président d'honorer de sa présence l'inauguration de l'exposition, qui aura lieu le 4 décembre.

M. Félix Faure a accepté cette invitation.


DANS LES MINISTÈRES.

Le projet sur les warrants agricoles, auquel M. Méline accorde avec raison une importance capitale, contiendra une innovation qui, si elle était appliquée à d'autres cas, constituerait un grand progrès dans la justice civile les différends qui s'élèveraient entre le porteur du warrant et le détenteur de la denrée seraient tranchés par les juges de paix à qui on pourrait s'adresser par voie de référé. Cette manière de procéder, outre qu'elle diminuera les frais de justice, abrégera singulièrement les procès. Qui empêche de l'étendre à d'autres matières que les warrants agricoles?

Mais c'est un premier pas fait dans une bonne voie, et nous l'enregistrons avec plaisir.


De notre correspondant de Londres: « Une amusante histoire au sujet du vol de bijoux de Piccadilly, dont je vous parlais l'autre jour et dont les auteurs, vu la modestie qui sied si bien au vrai mérite; persistent à ne pas se faire connaître.

» II y a une quinzaine de jours, la police découvrit que le dimanche matin (le vol eut lieu dans la nuit de samedi au dimanche), jour de l'enlèvement des bijoux, deux messieurs avaient pris un cab, à deux pas du magasin dévalisé, et s'étaient fait conduire à la gare de Victoria. Plus de doute dans l'esprit des détectives ces deux messieurs, c'étaient les coupables.

» A Victoria, on se renseigne et l'on constate que, en effet, à l'heure à laquelle le cab avait pu arriver la gare, deux messieurs avaient pris le train et étaient allés jusqu'à Ventuor, dans l'île de Wight. Scotland Yard ne se tenait plus de joie. On télégraphie à Ventuor pour avoir les noms des deux voyageurs. La réponse ne se fit pas attendre: les deux messieurs étaient deux diplomates des plus connus à Londres, qui étaient allés passer vingt-quatre heures à Ventuor.

» Ces deux messieurs en rient encore et les voleurs courent toujours. Scotland Yard ne rit pas, mais ses agents font comme les voleurs, ils courent encore. »


Accident

En présence des accidents assez nombreux dont ont été déjà victimes des personnes voyageant sur les impériales des omnibus, on a demandé maintes fois à la Compagnie de surexhausser la balustrade destinée à protéger les voyageurs contre une chute qui, le plus souvent, est mortelle; mais la Compagnie n'a pas encore cru devoir faire droit à ces légitimes réclamations et les accidents de ce genre continuent à se produire comme par le passé.

Avant-hier soir, un ouvrier peintre, Jules Sirjean, demeurant rue des Canettes, qui se trouvait sur l'impériale de l'omnibus Batignolles-Clichy-Odéon, a voulu descendre rue du Vieux-Colombier. Par suite d'un choc, il a perdu l'équilibre, et le malheureux est tombé, tête première, sur la chaussée.

On l'a relevé et transporté à la caserne des pompiers où il a reçu les soins d'un médecin. Il a été ensuite conduit à l'hôpital de la Charité où son état a été considéré comme désespéré.

Jules Sirjean est âgé de vingt-huit ans, marié et père de deux jeunes enfants.


ACCIDENT EN SEINE

Le bateau-omnibus numéro 92 venait, hier matin, de quitter le ponton d’Alfortville se dirigeant vers la station des Carrières-Charenton, lorsqu’un autre bateau-omnibus, le numéro 89, qui se trouvait caché par un coude que forme le fleuve à cet endroit, apparut tout à coup.

Une véritable panique se produisit parmi les voyageurs. Malgré les manœuvres des pilotes les deux bateaux s’abordèrent aussitôt. Le numéro 92 s’enfonça dans le flanc du numéro 89 et les deux bateaux ont dû de ne pas sombrer à leurs cloisons étanches.

Les voyageurs ont pu être débarqués sans incident sur la berge et les deux bateaux, qui ont éprouvé de fortes avaries, ont été reconduits â leur garage.


Quel que soit le régime médical auquel sont soumis les dyspeptiques, il est un régime hygiénique dont ils ne peuvent guère se dé partir. Il est indispensable de surveiller sévèrement leur nourriture et, principalement, le pain qui en forme la base. Le meilleur est le pain grillé Jacquet, de la grande boulangerie viennoise, 92, rue Richelieu. Que de dyspepsies se sont trouvées guéries par l'usage constant du pain grillé Jacquet.̃


Conseil pratique

Ne faites point le choix d'une poudre de riz, mesdames, avant d'avoir essayé la poudre de riz « La Madone », la seule poudre donnant au teint le velouté de la pêche, l'éclat des roses et préservant la peau des boutons, taches et dartres qu'occasionnent parfois les poudres ordinaires. On trouve chez tous les parfumeurs la poudre de riz « La Madone ». Vente en gros, 26, rue d'Enghien.

Le mois de juillet favorise les premières ascensions aux glaciers et aux pics de l'Engadine. Aussi le Maloja-Palace, devenu le centre élégant de cette splendide nature alpestre, est-il plein de touristes accourus des points les plus opposés. Dans cet établissement modèle, la Compagnie internationale des Grands Hétels offre une hospitalité é laquelle il ne manque rien de ce qui constitue aujourd'hui le vrai confort et le bon gout.
On peut s'y installer pour un ou deux mois, sans regretter jamais le mouvement des villes.

En 1897, c'est Jules Claretie qui a lu le discours sur les prix de vertu en remplacement de M. Henri Melhiac, décédé.
A TRAVERS PARIS

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