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 29 novembre

Lundi
29 novembre 1897

LA TEMPÉRATURE

Vent très fort sur nos côtes. Mer agitée.

On signale des pluies dans le nord-ouest du continent.

En France, on a recueilli 25 mm d'eau à Dunkerque, 20 à Nancy, 9 à Cherbourg.

Hier matin, le thermomètre marquait à Paris +5° Dans l'après-midi, 8°.

Les froids vont cesser et le temps va se mettre à la pluie.


Vienne, 29 novembre.

Au cours de la séance de la Diète de la Basse-Autriche, les députés de la gauche, à l'exception des grands propriétaires fonciers, ont quitté la salle, parce que le maréchal du pays, considérant que la Diète ne se réunit que pour remplir une tâche déterminée, a refusé même de laisser lire une proposition concernant les derniers évènements de Vienne, présentée par l'opposition avec demande d'urgence, et a maintenu sa manière de voir en dépit de la vive protestation de la gauche.


Une curieuse nouvelle nous arrive de Stockholm.

On assure que le prince Oscar, qui a épousé en 1888 Mlle Ebba Munck et qui, depuis lors, ne porte plus que le titre de comte Viborg, a l'intention de se rendre, en compagnie de son épouse, en Afrique pour s'y faire missionnaire.

Ces jours-ci, le comte Viborg a organisé un service religieux pour les membres d'une troupe de Javanais et d'une troupe de nègres qui se trouvent actuellement à Stockholm.

Après avoir exposé, par l'intermédiaire d'un interprète, la doctrine chrétienne aux Javanais et aux nègres, le comte et la comtesse Viborg ont réuni les deux troupes dans un banquet.


L'HIVER ET SES DANGERS

Après le froid et le brouillard, la pluie et l'humidité, quoi de plus nuisible aux anémiques, dont le tempérament affaibli ne saurait résister aux dangers de cette inclémente température ! Pour vivre il leur faut se guérir, et pour se guérir le seul moyen est de prendre l’Élixir ou la Confiture Saint-Vincent-de-Paul, qui en vingt jours leur rendra la santé. C'est par autorisation spéciale de la Mère générale supérieure de l'ordre que les Filles de la Charité ont livré à la pharmacie l'exploitation de ces deux merveilleux produits. Pharmacie centrale des Grands-Boulevards et toutes pharmacies. Se méfier des imitations.


SUICIDE D'UNE JEUNE FEMME

Une jeune femme élégante et jolie, nommée Anna Bernet, demeurant boulevard des Batignolles, s'est suicidée hier en absorbant le contenu d'un flacon de laudanum.

On a trouvé son cadavre étendu sur son lit. La mort remontait à quelques heures.

Il résulte de l'enquête qu'Anna Bemet s'est suicidée après avoir perdu des sommes assez considérables aux courses. Toutes les économies de la jeune femme avaient été absorbées par sa fatale passion, et se trouvant sans ressources, elle a préféré la mort à la misère.


Ceci s'est passé, hier, dans l'un de nos restaurants la mode où deux couples mondains dînaient à la même table. Sur un signe de l'un des convives, le maître d'hôtel se présente on le prie de faire venir le chef de l'établissement qui s'empresse et interroge du regard.

— Qu'est-ce que cela ? fait un dîneur en désignant un petit pain déjà rompu.

— Monsieur, c'est le nouveau pain, le « Pain Richelieu 92. »

—  Eh bien! il est exquis ! disent ensemble les quatre dîneurs.

Ce, à la grande satisfaction du restaurateur à la mode.

L'HOMME QUI LIT
— J'ai bien le temps d'écrire à la plume !
— Mais votre correspondant ? cet homme occupé, extrêmement occupé, dont vous désirez attirer l'attention par votre lettre, a-t-il le temps de la lire ?
« Ne savez-vous pas que cette lettre, écrite à la plume, court le risque d'être immédiatement jetée au panier, alors que la communication de votre concurrent, présentée avec l'impression nette d'une machine à écrire type, d'une « Remington », arrête immédiatement l'attention et — ce qui est encore plus important — se lit bien plus rapidement ?


Pendant l'orage qui éclatât le 31 mars 1897 sur Paris, un nommé Henri Martin, charretier, fut frappé, boulevard Raspail, par la foudre. Paralysé du côté droit, il fut transporté à l'hôpital Cochin.

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Question vitale

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