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 5 novembre

Vendredi
5 novembre 1897

LES PREMIÈRES

Gaîté « Mam'zelle Quat'Sous opéra comique en quatre actes, de MM. Mars et Desvallières, musique de M. Planquette.

Mam'zelle Quat'Sous est une jeune poissonnière des Halles, qui est ainsi nommée parce qu'elle thésaurise sou par sou pour se marier, quand elle aura dix mille francs de dot, avec le mitron de son cœur. Ce dernier l'aime autant pour elle-même que pour ces dix mille francs, qui ne feront pas de mal en ménage, et il attend patiemment le moment où sa fiancée aura réalisé sa petite fortune. FTMais, pendant ce temps, sa continence lui pèse, et il éprouve le besoin, si j'ose m'exprimer ainsi, de jeter sa gourme. Il fait la connaissance d'une charbonnière avec laquelle il file un amour qui n'est pas d une absolue pureté, et Mam'zelle Quat'Sous, désespérée de la trahison de son mitron, veut, à son tour, se venger en tombant dans les bras d'un certain Anatole, qui se trouve là juste à point pour la consoler.  FTMais le mitron, qui, dans l'intervalle, a pris du service, revient de la guerre avec les épaulettes et la croix. Il est couvert de gloire, et la gloire marche toujours de pair avec l'amour. Aussi Mam'zelle Quat'Sous, tout à fait éblouie, se reprend à l'adorer, et la pièce finit par le mariage que nous attendions dés le premier acte. FTLa pièce est gaie, la musique est charmante, et les interprètes sont excellents. Citons, du côté des femmes, Mlle Sully, dont l'aïeul a un mot si heureux sur les mamelles de la France, et, du côté des hommes, M. Fugère, très remarquable dans un. rôle de bouffon transformé en héros.

Emmanuel ARÈNE

UNE ÉLECTION ANGLAISE

LONDRES, 5 novembre. Une élection législative a eu lieu à Middleton. FTM. Duckworth, libéral, est élu. FTIl s'agissait de remplacer un conservateur décédé.


Les journaux anglais se font l'écho d'un bruit d'après lequel on aurait retrouvé, dans les archives du Vatican, un rapport adressé par Ponce Pilate à l'empereur Tibère au sujet du crucifiement de Jésus-Christ. FTIl paraîtrait cependant qu'il s'agirait non pas de l'original même du rapport, mais d'un manuscrit datant à peu près de l'an 150 de notre ère et où ce rapport se trouverait mentionné.


Le président de la République a chassé hier à la Charlotterie (Seine-et-Marne), chez M. Fanien, député du Pas-de-Calais. FTParmi les invités de M. Fanien se trouvaient M. Hanotaux, le général de Boisdeffre, M. Cavaignac, député, etc.

C’est une erreur de croire qu’en payant ses costumes plus de 69 fr.50, ils sont meilleurs que ceux offerts pour ce prix par High Life Tailor, 17, faubourg Montmartre. Quant à être plus élégants, c’est impossible.

La nouvelle de la candidature du général du Barail au siège du duc d'Aumale, à l'Académie française, était accueillie avec joie dans tous les cercles militaires en décembre 1897.

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L'exploration de la haute atmosphère

Le départ de l’Aérophile, départ effectué simultanément avec un autre aérostat non monté, le Reslen, a remis à l'ordre du jour cette question toujours intéressante de savoir ce qui se passe dans les hautes régions de l'atmosphère, question qui passionne de plus en plus le public, si l'on en juge par la nombreuse assistance qui s'était rendue hier à l'usine à gaz de La Villette.

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Le « Corset » de Paris

Les fortifications de Paris sont définitivement condamnées. Le « corset » de Paris, suivant une pittoresque expression, n'empêchera plus la capitale de s'étendre. Le génie militaire, qui, jusqu'ici, avait fait une opposition intransigeante au démantèlement de Paris, ne s'oppose plus, du moins dans une certaine mesure, a la démolition des fortifications.

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Le musée d’assainissement de la ville de Paris

La plupart des Parisiens ignorent certainement que la Ville est dotée d'un musée d'assainissement qui résume en lui toutes les découvertes et les inventions dont l'hygiène a bénéficié depuis quelques années, notamment en ce qui concerne les maisons d'habitation.

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Un drame à Saint-Ouen

A la hauteur du n° 118, avenue des Batignolles, à Saint-Ouen, s'ouvre l'impasse des Deux-Sœurs. Là, presque à l'extrémité, habitait la famille Lanté, composée du père, Arthur Lanté, âgé de quarante-trois ans, ferblantier de sa femme, laveuse au lavoir Raspail, et de leurs quatre enfants Désiré, neuf ans, Albert, six ans, Émilienne, quatre ans, et Camille, âgée de dix-sept mois.

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Un drame de la jalousie

Léon Moynet, âgé de quarante ans, journalier, et Eugénie Jannin, femme Bossin, d'un an plus jeune, vivaient ensemble depuis plusieurs mois. Ils occupaient, 4, impasse de l'Astrolabe, une chambre au quatrième étage. Le faux ménage avait vécu très uni jusqu'à ces jours derniers ; mais Moynet, ayant cru s'apercevoir qu'un de ses voisins se montrait plus empressé qu'il ne fallait auprès de sa maîtresse

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