Le puits artésien de la Butte aux Cailles a été foré entre 1866 et 1904 avec quelques interruptions. La fontaine actuelle est alimentée par un forage réalisé en 2000.
La rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, fut appelée initialement rue du Transit lorsque son ouverture fut projetée.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
L'eau est faite pour se laver. - 1913
L'eau est faite pour se laver.
Le Matin — 18 juin 1913
Algérien et musulman, Mohamed Haar a une prédilection marquée pour les bains
froids. Il se promenait, hier, paisiblement rue de Tolbiac rêvant sans doute
quelque houri du paradis de Mahomet, quand, soudain, il se trouva en face d'une
fontaine municipale.
La chaleur était accablante, La tentation fut trop forte pour ce fils du
Soleil. Prenant une brusque résolution, il se dépouilla de son burnous, enleva
ses chausses et léger de vêture, il s'ablutionna.
Conduit au poste de police, Mohamed déclara être âgé de vingt-huit ans et se
trouver actuellement sans domicile. Il manifesta, en outre, beaucoup
d'étonnement de se voir l'objet d'une arrestation pour un acte qui, à idée, est
banal et naturel. Il ajouta :
— Les roumis sont bien méchants d'empêcher le fidèle croyant de se laver !
Malgré ses protestations, M, Lacroix, commissaire de police du quartier
de la Gare, a envoyé Haar au Dépôt.
Lu dans la presse...
L'inauguration du monument aux Mères Françaises - 1938
L'inauguration du monument aux Mères Françaises
L'Ouest-Eclair — 24 octobre 1938
Paris, [dimanche] 23 octobre. Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu,
boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument
érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en
présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes
personnalités. Il s'agissait de magnifier de façon durable l'abnégation, le
sacrifice des mères de chez nous oui, en élevant leurs enfants dans les
principes d'honneur et de devoir, contribuent à la grandeur de la Patrie.
Le monument, dû au ciseau des sculpteurs Bouchard et Descatoire, est
d'harmonieuse proportion.
Dans la pierre, sont gravés ces mots que prononça M. Albert Lebrun, en
donnant sa haute approbation au comité chargé d'élever cette œuvre de
reconnaissance « Je pense que le dévouement et l'abnégation des mères
françaises qui se sacrifient pour leurs enfants, particulièrement celles
qui, de condition modeste, se privent et travaillent pour que leurs fils
puissent s'élever aux destinées des très hauts serviteurs de la
collectivité, ne sauraient plus longtemps rester soustraits à la
reconnaissance nationale ».
Lorsque, accompagné du capitaine de vaisseau Krantz, de sa maison
militaire, M. Albert Lebrun arrive boulevard Kellermann, il est accueilli
par de nombreuses personnalités au premier rang desquelles on remarque MM.
Le Provost de Launay, président du conseil municipal; Villey. préfet de la
Seine; Langeron, préfet de police Labbé, président du comité d'organisation;
Mgr Chaptal. représentant du cardinal Verdier; MM. Julien Weill, grand
rabbin; Max Boegner, président de la Fédération protestante de France; le
maréchal Pétain, les généraux Billotte, gouverneur militaire de Paris,
Nollet, grand chancelier de la Légion d'honneur; Gouraud, etc.
Les discours
M. Edmond Labbé prend la parole. Après avoir remercié ceux qui ont
collaboré à la réalisation du monument, l'orateur adresse un salut admiratif
et ému à ces mères que l'on glorifie aujourd'hui. Une minute de silence est
observée et M. Labbé conclut « Que demain, devant ce monument des mères
françaises, défilent, sans souci de parti ni de confession, tous les
Français dont le cœur aura battu à la pensée du sacrifice maternel et aussi
tous ceux qui sentent qu'un peu d'optimisme et d'idéal est plus que jamais
nécessaire pour combattre trop de réalités déprimantes. Il y a trop de
sensibilité dans le cœur des mères pour que le monument élevé à leur gloire
ne signifie pas « Haut les cours
M. Villey, préfet de la Seine, déclare que Paris se sent profondément
honoré de pouvoir offrir au pays l'obole fervente de sa part contributive et
de son ardent dévouement. Il ajoute: Comment la Patrie dont nous tirons
toutes nos raisons de vivre, toutes nos manières de sentir et qui nous
marque tous du sceau d'une indéfinissable ressemblance, pourrait-elle être
mieux comprise et mieux aimée qu'en méditant l'exemple de celles qui donnent
tant d'elles-mêmes à la continuité de la race, à sa volonté de défense et de
vie ? L'hommage rendu aux mères est la race, a sa volonté de défense et de
même temps à d'inébranlables espérances ».
M. Le Provost de Launay dit notamment : « Il convient qu'aujourd'hui le
pays se recueille et se rappelle. La ville de Paris par ma voix s'associe à
ce pieux hommage. Lorsque devant nous, les mères laborieuses se trouvent
citées à l'ordre de la Nation, je suis particulièrement heureux de leur
dire, an nom de la ville de Paris, notre infinie gratitude ».
Ayant exalté l'amour maternel qui a su inspirer poètes et écrivains, M.
Marc Rucart énumère les titres que se sont acquis les mères. Il définit ce
qu'il appelle l'héroïsme maternel et poursuit « Nous devons honorer et
protéger les mères, françaises. Elles sont la sauvegarde du pays qui repose
sur la famille et sur l'enfant. Elles sont les gardiennes du patrimoine de
la nation, assurant avec la transmission de la vie le maintien de nos forces
sociales. Elles sont un gage de paix, de concorde et de fraternité ».
Après le discours du ministre de la Santé publique, les délégations des
anciens combattants, les enfants des écoles, et de nombreuses associations,
défilent devant le monument.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)