En 1878, le directeur de l'Alcazar d'Italie, un bal situé 190 avenue de Choisy, était M. Albert Barjon.
La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel...
Une réunion privée, organisée par le comité catholique du
treizième arrondissement, avait lieu, hier soir, I'Alcazar d'Italie
[190] avenue de Choisy.
Des membres des groupes socialistes et libertaires, ayant réussi
à se procurer des cartes, sont entrés dans la salle, et une bagarre
violente eut lieu, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été
contusionnées.
À la sortie, grâce à un imposant service d'ordre, aucun incident
ne s'est produit.
Singulier pari - 1891
Singulier pari
Le Figaro ― 25 août 1891
Nous doutons fort que le pari suivant soit du goût des baigneurs du high
life. Il faut en effet n'être pas très dégoûté pour accepter de faire la planche
en pleine Bièvre, à la hauteur du n° 65 de la rue Croulebarbe. A cet endroit, le
pauvre ruisseau, large au plus d'un mètre cinquante, sert de dépotoir aux
mégissiers qui travaillent sur ses bords.
Bravement le parieur, un Belge, nommé Benoit Bydekerke, bronzier de son état,
s'est mis hier, à deux heures de l'après-midi, dans le costume primitif de notre
père Adam, et, pour gagner l'enjeu - cinq francs, pas davantage - a plongé dans
la Bièvre.
Il en sortait triomphant lorsqu'un agent de police a surgi du milieu des
spectateurs et l'a conduit au poste.
Benoît n'avait pas pensé que, des fenêtres voisines, plus d'un œil pudibond
pouvait le contempler !
Faits divers
Une rue qui s'effondre - Coypel - 1895
Panique aux Gobelins
Une rue qui s'effondre
Le Petit-Parisien — 12 décembre 1895
On se souvient qu'il y a trois ans environ, au moment où une voiture
de la Compagnie des tramway-Sud venait de dépasser l'entrée de la rue de
Gentilly sur l'avenue des Gobelins, une large crevasse s'ouvrit dans la
chaussée par suite de l'effondrement d'une partie du pavé dans les catacombes
qui sillonnent en dessous des treizième et quatorzième arrondissements.
Semblable accident s'est produit hier dans la rue Coypel. Un camion venant
du boulevard de l'Hôpital descendait cette voie au grand trot, lorsqu'un
bruit semblable à une décharge d'artillerie retentit tout à coup à l'instant
où le lourd véhicule se trouvait eu face de l'immeuble portant le numéro
14. Une vaste tranchée, longue de vingt-cinq mètres sur un mètre cinquante
de large, venait de se produire, provoquée par la trépidation du camion,
laissant voir l'intérieur d'un vaste souterrain.
Les catacombes ont, en cet endroit, de nombreuses ramifications dont
une aboutit à une « descente » située à l'angle des boulevards Saint-Marcel
et de l'Hôpital, à l'extrémité du marché aux chevaux ; une partie est louée
à des marchands de vins du quartier qui s'en servent de cave.
On s'imagine facilement la panique qu'a provoquée l'éboulement de la
rue Coypel. Les pompiers de la rue Jeanne-d'Arc accourus au premier signal,
ainsi que de nombreux agents sous les ordres de M. Volet, officier de paix,
ont organisé un cordon pour empêcher l'approche de la crevasse et éviter
tout accident.
Quelques instants après, une équipe d'ouvriers commençait, sous la direction
d'un ingénieur de la ville, les premiers travaux de réparation. D'après
les personnes compétentes en la matière, il faudra combler avec des débris
de démolition toute la partie creuse de la rue, pour éviter le retour d'un
nouvel affaissement.
Il est vraiment miraculeux qu'aucun accident de personne ne soit à déplorer
et que camion et conducteur n'aient pas été ensevelis sous les décombres.
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Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses sinistres exploits.