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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

 menu - Sur la Bièvre

Sur la Bièvre ...

Paris qui s'en va

A. Hermant (1865)

La Bièvre (in Croquis parisiens)

J.K. Huysmans (1880)

La Bièvre

J.K. Huysmans (1886)

La disparition de la Bièvre

Le Journal des débats politiques et littéraires (1893)

La Bièvre

G. Lenotre (1896)

La Bièvre déborde

Pierre Véron (1897)

La Bièvre

Louis Sauty (1898)

La Bièvre (Paris qui s'en va)

Gustave Coquiot (1903)

Le long de la Bièvre

Georges Cain (1905)

La perdition de la Bièvre

Adrien Mithouard (1906)

La rivière perdue (Léo Larguier)

Le Journal des débats politiques et littéraires (1926)

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SAVIEZ-VOUS QUE...

C'est le 25 mai 1827 que Honoré-François Ulbach tua de plusieurs coups de couteau Aimée Millot, la bergère d'Ivry.


C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

Article - inclus

Noté dans la presse...

1895

M. Félix Faure dans le 13è

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Un affreux accident - 1875

Un affreux accident

Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875

Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche. Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien, qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa, laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.

Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants, furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.


 Singulier pari - 1891

Singulier pari

Le Figaro  ― 25 août 1891

Nous doutons fort que le pari suivant soit du goût des baigneurs du high life. Il faut en effet n'être pas très dégoûté pour accepter de faire la planche en pleine Bièvre, à la hauteur du n° 65 de la rue Croulebarbe. A cet endroit, le pauvre ruisseau, large au plus d'un mètre cinquante, sert de dépotoir aux mégissiers qui travaillent sur ses bords.

Bravement le parieur, un Belge, nommé Benoit Bydekerke, bronzier de son état, s'est mis hier, à deux heures de l'après-midi, dans le costume primitif de notre père Adam, et, pour gagner l'enjeu - cinq francs, pas davantage - a plongé dans la Bièvre.

Il en sortait triomphant lorsqu'un agent de police a surgi du milieu des spectateurs et l'a conduit au poste.

Benoît n'avait pas pensé que, des fenêtres voisines, plus d'un œil pudibond pouvait le contempler  !


Sur les bords de la Bièvre

 La Bièvre et les écrivains - L. DESCAVES

La Bièvre et les écrivains

Le Journal — 29 mai 1922

Deux amateurs d'art, MM. Eugène Le Senne et Albert Vuaflari, ont eu l'heureuse idée de réunir sous la même couverture et de faire graver, sur bois par Alfred Latour, trois « portraits » de la Bièvre, exécutés à des époques différentes par Alfred Delvau (1854), J.-K. Huysmans (1886) et Adrien Mithouard (1906). La présentation en appartient à André Suarès, qui s'est acquitté de sa tâche, ainsi qu'on en peut juger par l'extrait que nous reproduisons ci-après.

Je regrette que les éditeurs de ce chef-d'œuvre d'art typographique moderne n'aient pas donné, tout au moins en annexe, aux proses, ciselées par Huysmans, Mithouard, Suarès et Delvau, le bienfaisant mémoire du professeur Hallé à l'Académie de médecine, en 1790, et aussi les Recherches et considérations sur la Rivière de Bièvre ou des Gobelins, lues à la même Académie et publiées en 1822, il y a juste cent ans, par Pavet de Courteille et Parent-Duchàtelet.

J'ai la brochure de ces derniers sous les yeux et, n'en déplaise à André Suarès, c'est le portrait de la Bièvre, par Huysmans, que les témoignages avèrent. D'humbles détails justifient les mesures que l'on a prises, oh ! bien lentement, pour couvrir la, Bièvre dans l'intérieur de Paris. J'ai assisté aux dernières phases de son enfouissement ; je puis dire qu'il n'avait pas cessé de se faire désirer par les riverains infectés. La Bièvre était réellement devenue, dans les quartiers qu'elle traversait, une petite rivière de mauvaise vie.

Limpide à sa source et potable, elle avait, à la vérité, toujours joui à Paris d'une détestable réputation, « Nous en avons bu rue Censier (disent Parent-Duchâtelet et Pavet de Courteille) qui, sans être agréable, n'était pas, cependant, répugnante ; mais si on l'abandonne à elle-même, pendant plus de trente-six heures, elle reprend ses mauvaises qualités. » Façon de dire qu'elle tourne mal. Donc, Huysmans est dans le vrai. Elle exhalait, pendant les chaleurs  de l'été, une odeur insupportable.

« Nous tenons de tous les riverains que nous avons consultés, disent nos autorités, qu'ils ne peuvent garder le bouillon chez eux pendant plus de huit ou dix heures ; ils nous ont également assuré que l'argenterie et la batterie de cuisine étaient fréquemment ternies et altérées, ce qui prouve dans les émanations l'existence de  l'hydrogène sulfuré… C'est principalement dans les lieux où la rivière coule entre les maisons, que les exhalaisons paraissent  plus fortes. Il en est de même du voisinage de son embouchure ; elles sont telles à cet endroit, que le restaurateur situé à deux pas voit souvent déserter ses chambres et ses tables pendant l'été. »

Nul ne mettrait en doute la nocivité d'un pareil foyer d'infection dans un quartier habité (vers 1820) par 30,000 individus, pour la plupart indigents et entassés les uns sur les autres…

Erreur.

« Ce n'est pas sans une vive satisfaction, disent les investigateurs, que nous pouvons rassurer les habitants. Il nous a été impossible de trouver la moindre différence dans la santé et la constitution physique de ceux qui habitent les bords de la rivière et de ceux qui logent dans- les autres quartiers. »

Souillon, selon Huysmans, ou princesse, selon Suarès, la Bièvre a néanmoins vécu… Je l'ai vue moribonde. J'ai recueilli son dernier soupir. Il ne sentait pas bon. Mais elle est morte tout de même en odeur de sainteté, puisque trois et même quatre écrivains l‘ont canonisée.

LUCIEN DESCAVES.

A lire

Trois témoins de la Bièvre par André Suarès

Au bord de la Bièvre : impressions et souvenirs  par Alfred Delvau (Sur le site de Gallica)

La Bièvre par J.K. Huysmans

La perdition de la Bièvre par Adrien Mithouard


Recherches et considérations sur la rivière de Bièvre, ou des Gobelins ; et sur les moyens d'améliorer son cours relativement à la salubrité publique et à l'industrie manufacturière de la ville de Paris ; lues à l'Académie royale de médecine, le 29 janvier 1822, par MM. Parent-Duchatelet et Pavet de Courteille,... (sur Gallica)

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

Gares et Stations du chemin de fer de ceinture (rive gauche)

Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)

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On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)

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Conseiller municipal du quartier Croulebarbe (1925)

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Promenade électorale dans le XIIIè

Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)

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